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Samedi 12 février, l’artiste et musicien Patrice Moullet ouvrait les portes de son Atelier d’Expérimentation Musicale dissimulé sous la Défense, ce qui a donné l’occasion à quelques membres du Printemps Putéolien de prendre part à une visite aussi ludique qu’enrichissante. 

Après avoir emprunté un chemin dérobé près de l’entrée du métro Esplanade de la Défense et descendu une vingtaine de marches sous terre, notre petit groupe s’est retrouvé dans une sorte de grand laboratoire où se trouvaient des machines et des installations expérimentales impressionnantes ainsi qu’un matériel audionumérique hautement sophistiqué. En un peu moins de deux heures, nous avons pu essayer, sous l’oeil bienveillant de l’artiste, trois des inventions de son instrumentarium électronique : l’OMNI (objet musical non identifié), la Stretch Machine, et la Surface Triangulaire inversée.

L’OMNI, c’est une grande soucoupe constituée de 108 différentes plaques chromatiques, sur lesquelles on peut jouer des ongles afin de produire des sons. Il existe aujourd’hui huit versions de cet instrument créé en 1986, éparpillées partout en Europe. La Stretch Machine, elle, ressemble moins à une soucoupe qu’à une grande roue câblée (voir image). Comme son nom l’indique, elle permet de créer des sons en tirant sur les différentes cordes qui la composent, avec la possibilité de régler le volume ou l’intensité en exerçant plus ou moins de force. La Surface Triangulaire Inversée, elle, fonctionne de la même manière que l’OMNI, avec une capacité d’expression corporelle plus grande néanmoins : en lieu et place de nos ongles, ce sont nos pieds qui s’agitent sur les quinze plaques qui composent l’appareil ; il faut donc esquisser quelques pas de danse afin de produire une mélodie (voir image).

Après nous avoir laissé essayer timidement les instruments, Patrice nous a raconté son parcours dans la musique expérimentale, puis a conclu la visite avec la démonstration d’un dernier dispositif : le percuphone, manipulé à l’aide de cordes frappées automatisées pour produire des sons toujours plus étranges et mystérieux. 

Cette insolite plongée au coeur des années 80, aussi étonnante que réjouissante, nous a permis d’apprendre quelques uns des secrets cachés dans les entrailles de la Défense, et nous a donné envie d’en découvrir encore plus ! 

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